jeudi 5 juin 2008

Langue/langue/langues

Non pas que la poésie soit la mémoire de la langue (Roubaud, La bibliothèque de Warburg), mais ce qui coupe ras dans le sens de la longueur : la Langue, cette Babel imposée, la chaîne de l'asservi. Mieux vaut les langues pour que la langue singulière absorbée nous la buvions, peuple qui sabote la Langue y inscrivant langues et langues. Acide palimpseste. L'anti-rhétorique : moins la "porte vers" que "la fenêtre sur".

Va la confianza en caída libre

Voilà les paroles de sagesse que je laisse dérouler dans ma tête

Ça n’est jamais ce n’est pas ce n’est plus
que cette part
l’élite de cette part
m’est insupportable
cette part en ses notables ses fonctionnaires ses instituteurs ses curés
cette part locale qui s’écrit qui ruine au cœur de ce que tu entends
mais écoutes-tu vraiment ?
non jamais plus que ce que tu en dis
et puis à l'exception de ce froid nouveau, rien d'engageant dehors ?
Pas même la tentation de faire cracher le distributeur de "Bonne année"
même quand dans l’immense soir de cet instant
les Nations Unies appellent /et appellent nettement plus cette fois/
il faut un deuxième tour
il faut de la transparence
il faut une histoire universelle un substrat pédagogique
rendre
au sommeil la patience de
cette part

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