l'écho de leur souffle quand le mot
gonfle et traverse les écrans
vendredi 28 décembre 2007
samedi 22 décembre 2007
Le cauchemar de Mossoul
mercredi 19 décembre 2007
Le vent ne se répète jamais
11. Le matin du vent, les voix éteignent l’alerte
12. Quand la nuit se retire, le vent n’y est pour rien mais assume tout
13. Quand le vent transforme les pierres en oiseaux, midi approche
14. Le vent ne peine même dans le râle
15. Le vent toujours sait écouter
16. Le vent ne connaît l’usure mais son âge de bronze commence aujourd’hui
17. Grâce au vent les feuilles les plus menues sont les dômes d’univers entiers
18. Quand le vent prépare la ronde, c’est que la ronde a déjà commencé
19. Ce qui est intact dans le vent est la trace même
20. La maturité du vent est venue et viendra
21. De place en place le vent est ce qui nous revient
22. Le vent n’est pas la connaissance, pourtant la connaissance ne peut s’en passer
23. Le vent est d’essence minérale
24. Le vent traduit la colère la fortifie lui donne un lieu
25. Le vent s’embrase de contours : la peur est alors justifiée
26. Le vent est forêt d'horizons
27. Les murs n’arrêtent pas le vent mais en lissent l'étoffe
12. Quand la nuit se retire, le vent n’y est pour rien mais assume tout
13. Quand le vent transforme les pierres en oiseaux, midi approche
14. Le vent ne peine même dans le râle
15. Le vent toujours sait écouter
16. Le vent ne connaît l’usure mais son âge de bronze commence aujourd’hui
17. Grâce au vent les feuilles les plus menues sont les dômes d’univers entiers
18. Quand le vent prépare la ronde, c’est que la ronde a déjà commencé
19. Ce qui est intact dans le vent est la trace même
20. La maturité du vent est venue et viendra
21. De place en place le vent est ce qui nous revient
22. Le vent n’est pas la connaissance, pourtant la connaissance ne peut s’en passer
23. Le vent est d’essence minérale
24. Le vent traduit la colère la fortifie lui donne un lieu
25. Le vent s’embrase de contours : la peur est alors justifiée
26. Le vent est forêt d'horizons
27. Les murs n’arrêtent pas le vent mais en lissent l'étoffe
Todennäköisesti
Ces mots longs, étranges. Apprendre, c'est passer de leur côté : ces voyelles qui vous domestiquent. Comme ravi deux fois par l'étonnement et la reconnaissance. Kyllä.
dimanche 16 décembre 2007
Rue Parmentier
Les 4 tours
Et il m'avait appris le nom du lieu : "Les 4 tours". Il allait rater son train mais avait ajouté : "c'est de l'une d'entre elles que que cette fille s'est précipitée". De qu'elle fille parlait-il ? Et de quelle tour avait-elle sauté ?
Il y avait eu cet hiver où ce coin de la ZUP s'était transformé en cité industrielle de Sibérie, oubliée des cartographes. Elle avait survécu à ça mais pas au reste.
kaksikymmentäkaksi norsut
Peu à peu le suomi astuu sisään kotissame.
Le matin s'étire. Combien fait-il à Helsinki ? 2°, ici. Je chantonne et I. me suit gaiement : "kaksikymmentäkaksi norsut".
mercredi 12 décembre 2007
Pour toute ambition
La portée du seuil
Et pour le dire autrement
Etre à portée du seuil ou faire du seuil une portée, celle où s’entend le chant subtile qui tisse si bien le domicile éphémère.
Le jeu, on le joue : en joue ou cheek to cheek
Relire « la place » d’Annie Ernaux et au bout de la course encore un seuil.
Celui qui se dit historien pris dans les soies du récit toujours plus grand qu’il croit naïvement augmenter.
mardi 11 décembre 2007
Le ferry
l'antiphonaire pour les bords de pierre
ces termes du lisible
tu
dis fuire
voici ton billet
le ferry pour Antwerpen
prends-le
l'antiphonaire pour les bords du lisible
ces termes de pierre
ces termes du lisible
tu
dis fuire
voici ton billet
le ferry pour Antwerpen
prends-le
l'antiphonaire pour les bords du lisible
ces termes de pierre
lundi 10 décembre 2007
dimanche 9 décembre 2007
Sataa vettä
En quête de pitance, bd. st Michel. A peine de le temps de manger avant le cours. Après le coup de fil, je comprends soudain pourquoi l'enfant avait mis du temps à décrocher. Lui et sa soeur lisaient sagement à l'étage.
Le scénario habituel se reproduit, hormis l'absence de Paulo, l'adepte de métal finlandais (il faut croire que nous sommes tous ici pour une raison personnelle). Plongé dans une semi-obscurité qui repose de la semaine, nous révisons avant que K. n'arrive, précédée de ce bruit de dégriongolade maîtrisée, presque joyeuse. Les marches qui résonnent me rappellent que la tarte au poire chocolat du repas est restée dans la poche, m'empêchant d'atteindre le dictionnaire.
Le verre de lait
Je monte et il me dit où poser le verre de lait. Je ne comprends pas. "Das ist ein Astrolab". Mais c'est ici qu'il faut rester. Il entrera en transe. Sa démonstration. Je n'irai pas plus loin. Executerai les gestes mécaniques et Brecht incendierait la page, un peu plus. Le verre de lait : qui le boit ? et où : Padua ? Venedig ?
Je sors de la scène mais je ne comprends toujours pas l'allemand.
Dictionnaire en coulisse.
Le lait toujours plus froid.
"Experiencing a revolution". La radio, faut la baisser. Mais rien ne gêne les acteurs et Brecht en revient au studierzimmer des Galilei in Padua. Puis quand la nuit est enfer de clarté, je dis : le verre, il faut le boire pour Copernic et la révolution.
Le pont
Alain Cavalier filme Beatrix Beck comme l'ouvrière des mots, de l'écrire, qu'elle a toujours été. Ce stylo bille, qui forme le pont entre la décharge et le cimetière ("La décharge"), brille par sa transparence. L'encre descend tout doucement vers la pointe et le chemin qui se dessine, celui que papa Christian emprunta autrefois, se détache alors plein d'âmes à prendre : celle de l'illétré (dans "Moi ou autres"), celle de la misanthrope ("Plus loin mais où"). La main gauche accompagne, encourage, la marche obstinée ignorée du temps. C'est "l'institutrice", la "marraine". "J'aime pas écrire mais tout outil doit travailler" pourrait inscrire avec malice, la main droite.
lundi 3 décembre 2007
Oiseaux du lundi
Bien au-dessus des rues de la Tour fine et de l'Enfer, ils décrivent des lignes qui se croisent comme une innocence des formes.
dimanche 2 décembre 2007
La langue autre
Croyant échapper à la curiosité de leur fille, les parents de Lydia Flem (Lettres d'amour en héritage) changeaient de langue pour évoquer leurs petits secrets. Allemand, anglais, italien : Lydia finissait par les maîtriser et donc, les rattraper.
La langue autre comme ligne de fuite est aussi arme sociale.
Maître Pathelin a lu Bourdieu et peut ainsi humilier deux fois Guillaume, le naif drapier. Passant de l'occitan au flamand puis au latin, il ne fait pas que simuler une possession soft, mais signifie que lui sait et que l'autre n'est qu'un vulgaire pequenaud.
samedi 1 décembre 2007
Pencher est cet invariant
à l'épreuve de ton égarrement
la place : qui
ne la cherche
qu'à moitié -
voilà, le train
part
et cette chose tombe comme
tu éprouves ce qu'alors
elle veut
vraiment dire
la place : qui
ne la cherche
qu'à moitié -
voilà, le train
part
et cette chose tombe comme
tu éprouves ce qu'alors
elle veut
vraiment dire
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