Quaderno ai caduti
samedi 22 mars 2008
Porte
vendredi 14 mars 2008
Le marbrier
Je repasse devant le marbrier. Tout à l’heure, quelqu’un travaillait dans un atelier, au fond d’une cour. Je jette un coup d’œil à l’une des pierres tombales : « Alex D. 1989-2007 ».
18 ans, nom de Dieu. L’âge de ce gamin là-bas, en train d’attendre un autre lycéen qui tarde. Je frissonne moins à cause de ce bouton qui manque à mon blouson et du vent de novembre que parce que j'ai alors la sensation d’être transpercé par un tison de glace, comme à chaque fois que l’idée de la mort fait plier le doute : objet sans équivoque, annonce qui arme l’irrévocable.
18 ans, nom de Dieu. L’âge de ce gamin là-bas, en train d’attendre un autre lycéen qui tarde. Je frissonne moins à cause de ce bouton qui manque à mon blouson et du vent de novembre que parce que j'ai alors la sensation d’être transpercé par un tison de glace, comme à chaque fois que l’idée de la mort fait plier le doute : objet sans équivoque, annonce qui arme l’irrévocable.
lundi 3 mars 2008
Riposte
virgule que l'on ramasse
que l'on voudrait nouer
comme tout ce qui encombre
dans cette phrase indigente
de l'origine pour qui
les blessures sont la paresse
de l’innocence
que l'on voudrait nouer
comme tout ce qui encombre
dans cette phrase indigente
de l'origine pour qui
les blessures sont la paresse
de l’innocence
Lokaltid (heure locale)
l’horizon renversé s’écoule et ton cri
n'est le chiffre que
d'une peur ralentie
entre le lié et le délié
d'une épreuve
qui dépouille le soi consentant
à fêter sa perte
n'est le chiffre que
d'une peur ralentie
entre le lié et le délié
d'une épreuve
qui dépouille le soi consentant
à fêter sa perte
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