samedi 29 septembre 2007
Les cheveux
vendredi 28 septembre 2007
jeudi 27 septembre 2007
"Agonies urbaines" ?
mercredi 26 septembre 2007
Marcher vers, marcher autour
mardi 25 septembre 2007
France Musique - "A portée de mots"
dimanche 23 septembre 2007
vendredi 21 septembre 2007
La page
Dehors un orage se prépare
L’orage a lieu.
Le journal est ouvert sur la table 9.
Sur la page de gauche, trois brèves politiques et un article de fond sur la réélection d’un élu, condamné dans le passé.
Sur la page de droite, un fait-divers.
Donat attend Antonio qui
ne viendra pas qui ne se lèvera plus
qui laissera ses vêtements sales des avants-veilles
mettre encore plus d'ombre dans la pièce.
Donat le sait et tourne la page
à la table 9.
Au comptoir, le barman essuie des verres,
qu’il s’amuse à grouper par trois.
Il se demande bien comment Donat
peut bien faire quand il pratique.
Donat est exorciste.
il extirpe les maux et les morts
de ces corps qui se penchent et se
relèvent brusquement.
Antonio ne viendra donc pas
et il sera temps de quitter l'enroit.
On se sent plus généreux
après l'orage.
jeudi 20 septembre 2007
lundi 17 septembre 2007
dimanche 16 septembre 2007
vendredi 14 septembre 2007
Amarte
Chanson espagnole
Qui finit ainsi
« no tengo remedio mas
que amarte »
On s’économise à force d’ignorer
Le monde
On économise le monde
A force de s’ignorer – un signal
Devant le feu qui clignote jusque dans les
Branches noires
Le Manon de Massenet que
J’entends pour la première fois de ma
vie
jeudi 13 septembre 2007
mercredi 12 septembre 2007
Guitarra
A coté du texte « ébauche identités »
je dois travailler cette nuit
hier déjà ou il y a dix ans
je te disais : "puisque nous serons seuls
l'un mourra
et l'autre
verra passer la mort"
je te vois monter et je crois
que tu oublies de m'en
vouloir
mardi 11 septembre 2007
Loin de Sadr City
j'étais loin de Sadr City mais cette photo publiée sur le site de Público
je la connaissais
breughélienne
elle nous suivait nous précédait
nous aveuglait
ses impacts et stigmates d'entrées/sorties
irisait de peur et d'oubli la
plus petite légende qui
s'esquissait malgré la brume
lundi 10 septembre 2007
Danilo Dolci I
Distanza
Certe volte
mi tengu
à distanza di mè
hè tandu ch'o mi sentu
in verità più vivu.
samedi 8 septembre 2007
Ora ti guardo
ora ti guardo", Patrizia Cavalli.
Pourtant l'être aimé est introuvable.
"Vides urbains"
Coupe-faim
vendredi 7 septembre 2007
jeudi 6 septembre 2007
L'aube durcit les monstres
La nuit, protectrice. Le jour, il faut fuir de nouveau. Le réfugié, l'exilé, le sans papier. Le déprimé. La nuit, lisse un peu. Il n'y a que quelques points, là-bas, peut-être des cigarettes qui bientôt s'effaceront; et cet effacement nous rassure.
Tu peux attendre avec moi
partout où je passais
poussaient ces fleurs de café
et je m’enivrais tant !
Le livre manquant
Confessionnaux
P. Larkin, Ambulances
Voilà ce qu'il crut entendre : moyens de transport, peut-être même du transport, de l'extase plus que chemin de l'expiation, du soulagement. Jouir du dire plus que dire le jouir. Que deviennent les confessionnaux ? Et ont-ils vraiment été remplacés après deux siècles de sécularisation et de raz de marée psy et anti-psy ? A l'église de Notre-Dame des Champs, des bassines s'accumulaient à la place du prêtre. Saint-Louis d'Antin : bureaux plus que confessionnaux, devant lesquels attendent ceux qui veulent parler, même tout bas. Sur l'une des portes, une étiquette précise que le "prêtre délégué" est "de passage". La porte est ouverte. Il fait sombre. Il faut tenter sa chance.
mardi 4 septembre 2007
lundi 3 septembre 2007
A propos de Daíco
Avant qu'elle ne se retourne
dimanche 2 septembre 2007
Retour à l'écorce
promesse vaine
ouverte
*
ton ventre qui m’entoure
ta peau tendue comme un soleil
blesse tant elle est douce
- après ton départ
compter ?
*
tant de rues où détacher
le pas
le ranger dans le sac
comme on ravale des questions
Main(s)
Roberto Juarroz in Decimocuarta poesia vertical, 67
Dans le texte de Juarroz, le processus de fusion jusqu'à disparition du double, associé au "voyage", n'est que solution provisoire. A la fin du poème, rien n'est joué : la question reste posée car la réponse n'engendre qu'échanges muets.
Comment détacher main et bras ? En somme, qu'est-ce que la main sans le mouvement ? Véritable poumon, le bras aurait cette fonction unique : dédoubler (le double réincorporé) sinon décupler des potentialités de porte-lance. Le bras, son plus fidèle ami, est le voyage de la main. A ce stade, le reste du corps est inutile. Main-bras=poumon et cette possibilité du déplacement. Donc, tout à la fois, jambe et pied. Nouveau centre, distribuant singuliers et pluriels organiques le long d'une ligne de partage qu'il faut fouiller avec obstination.
Dans Extraits du corps, les mains sont impuissantes et déchirées. C'est toujours le geste qui, parfois en pleine lumière, efface la main, les mains -condamnées au silence, à l'obscurité.