samedi 8 septembre 2007

Ora ti guardo

"Tu dormi nel mio letto
ora ti guardo", Patrizia Cavalli.

Pourtant l'être aimé est introuvable.
"La mort de Martin est un coeur vivant" se répète la narratrice du Lit de Dominique Rolin. Le cherche-t-elle dans les sombres plis de ce lieu où elle aimait le mordre pendant l'amour ? Désormais, c'est elle qui est mordue. Déjà le serpent s'éloigne et elle le laisse faire. Là-bas, cet autre lit déborde de souffrance. Ici, la présence de Martin est si ancrée dit-elle qu'elle en devient inutile. C'est de ce paradoxe obsédant qu'elle nourrit son regard scrutant une fois encore le lit.

Aucun commentaire: